Le Grand Tasting, découvertes et confirmations
Le Grand Tasting est le salon du vin ouvert aux amateurs le plus intéressant pour le connaisseur de vins, notamment pour déguster des vins dont il peut entendre parler sur les forums internet ou dans ses revues favorites mais que ces moyens ne lui permettent pas de posséder ou de boire au restaurant. Le standing du lieu et des stands en conséquence écarte bon nombre de vignerons modestes au profit de maisons plus importantes qui ont un budget communication. Comme il n’y pas pas d’achat possible sur place, le public est plus jeune que les salons fréquentés par les acheteurs avec leurs charriots, plus cosmopolite et moins masculin. C’est rafraichissant de retrouver ce public curieux de ce phénomène culturel qui apporte aussi du plaisir pas forcément cérébral.
Les vins dégustés, dans l’ordre du carnet de dégustation fourni, et ré-arrangés par régions.
Champagne
J’y retrouve Hakim le premier jour mais attends le lendemain pour y retrouver Alain et pouvoir déguster avec un peu moins de monde.
J’ai un petit faible pour la cuvée Grande Sendrée 2005 (Chardonnay et Pinot noir). Le plus vieux Carte d’Or 1995 (Pinot Noir majoritaire) me semble presque plus brioché et en tout cas d’une rondeur qui le fait rouler tout seul dans le gossier.
Vincent Desaubeau fait gouter les vins de la maison. J’avais découvert leurs vins grâce à un Grand Tasting précédent.
Champagne, Origin’Elle, 2004
Assemblage de 3 parcelles de Pinot Meunier. Sur la fleur.
Champagne, Entre Ciel et Terre, 2004
Dosé à 6,2g/l, élevage 70% sous bois. Bien, plus terreux.
Champagne, Comme Autre Fois
Pinot Meunier. Plus tendu. Vineux.
Hakim m’entraine sur ce stand pour explorer les Champagnes. Ici dans la galaxie Bollinger. Merci à la lui, parce-que cela restera comme ma découverte du salon pour les bulles.
Champagne, Brut Nature
Nature = ici sans dosage; élevage de 6 mois sur lattes. Belle tension citronnée.
Champagne, rosé Majeur
Chardonnay majoritaire. Très peu coloré. Bien tendu.
Champagne, Perle d’Ayala 2002
80% Chardonnay, 20% Pinot Noir. Longueur, tension ,superbe.
Champagne, Blanc de Blancs 2005
Beurré, douceur. Très bien dans la série des 2005 récemment goutés.
Alsace
L’avantage de faire le salon à plusieurs est d’être poussé au-delà du confort de ses appellations favorites. Ainsi, avec Hakim, je suis sûr de faire un tour par l’Alsace. Cette année encore, Matthieu Deiss nous fait gouter les vins du domaine.
Alsace, Grasberg 2008
Le terroir calcaire semble faire ressortir l’acidité. Intéressant mais pas à mon gout.
Alsace, Burg 2008
Terroir de marnes. Des notes pétrolées. Toujours pas à mon gout.
Alsace, Altenberg de Bergheim 2008
Des agrumes en milieu de bouche. Du sucre, reste équilibré.
Bourgogne
Au Pied du Mont Chauve
Une nouveauté pour moi dans mon exploration des blancs de la Côte de Beaune. Dégustation non pas avec Francine Picard mais avec Isabelle Carrillo, la représentante commerciale du domaine pour les parisiens.
Château de Davenay, Montagny Premier Cru Clos Chaudron 2010
élevage en cuve. Sur la verdeur.Bbouche séveuse. Finale salivante.
Chassagne-Montrachet, Les Chaumées 2010
Nez anis. Sur le jus, pas vraiment sur la minéralité. Finale sur la rondeur d’un Meursault avec la tension acide.
Puligny-Montrachet, La Garenne 2010
Nez sur le bois. En bouche plus sur la tension avec une finale au grain minéral. Bien, un fois passé le bois luxueux au nez.
Puligny-Montrachet, Les Demoiselles 2010
Nez toujours sur le bois. Bouche sur la verdeur (moins minéral). Finale un peu de sècheresse.
Frédéric Magnien
Après avoir vu le père Michel aux Vignerons Indépendants pour un tour des 2010 du domaine, Frédéric présente ici quelques vins de son négoce.
Chambolle Musigny, Premier Cru Charmes 2010
Nez fumé, presque cendre. Vineux.
Morey Saint Denis, Premier Cru Sorbé 2010
Sur le gras et les épices. Des tannins.
Chambolle Musigny, Premier Cru Sentiers, Domaine Michel Magnien 2010
Un peu de verdeur. Reste le style Magnien sur un équilibre plus acide que d’habitude.
Je décline poliment la proposition de déguster le Moulin à Vent (vendu pour être confondu à un pinot) pour gouter les rouges de Bourgogne: ils jouent la carte du 2009 à fond. Interprétation réussie, reste à voir la partition sur les 2010.
Beaune Premier Cru Gréves 2009
Sur les fruits rouges à noyaux.
Corton Bressandes, Grand Cru 2009
Le mentholé en finale laisse une impression de fraicheur.
Domaine de l’Arlot
Je retrouve François Devaugues qui m’avait fait découvrir les vins du domaine au précédent Nuits au Grand Jour. Je trouve que les vins du domaine ont un style bien particulier. Pas forcément le plus attractif pour les amateurs de fruits croquants.
Nuits Saint Georges, Clos des Forêts Saint Georges, monopole 2008
Le style du domaine que j’espère pouvoir retrouver à l’aveugle. Entre le gibier et les roses fanées. La finale est ici un peu sèche.
Le domaine ayant réussi ses deux années probatoires pour intégrer les commandes du Cercle, je dégustais cette fois les vins dans l’optique de les proposer l’année prochaine. Les sympathiques hôtesses des Grand Tasting précédents étaient cette année remplacées par deux hôtes plus masculins. Tant mieux pour se concentrer sur le contenu des verres. Apparemment, la nouveauté de l’année était aussi la présentation des vins du fils, Julien.
Chablis, Les Vieilles Vignes de Sainte Claire 2011
Sur Préhy. Nez fruité et tendu. Bouche plus clair. Grain calcaire.
Chablis Premier Cru, Montmains 2011
Encore austère au nez. Plus large en bouche. Finale soyeuse.
Chablis, Domaine de la Boissonneuse 2010
Nez citronné. Bouche fluide, moins minérale, moins tendue mais sans être molle.
Chablis, Vaulorent 2010
Nez citronné. Bouche fluide, moins minérale, moins tendue mais sans être molle.
Chablis Premier Cru, Vau de Vey 2010
Salivant, plus minéral, moins acide. Belle longueur, bien.
Chablis Grand Cru, Les Clos 2010
Nez fort, suave. Sur la tension. Droit. Finale presque sans baisse d’intensité.
Chablis, Domaine de la Boissonneuse 2003
Nez exotique, suave. Bouche encore en désordre.
Chablis, Vieilles Vignes 1996
Servi en magnum. Evolué, sur la cire. Pas à mon gout.
Domaine Chevalier Père et fils
Bizarrement un vigneron indépendant présent au précédent salon Porte de Versailles que je ne suis pas allé voir, alors que j’essaie de ne louper aucun bourguignon intéressant. Je répare cet oubli. Même si ici seuls les faciles 2009 sont présentés pour se faire une idée du style.
Ladoix, Le Clou d’Orge 2009
Nez épice. Bouche sur la fraicheur mentholée.
Corton Grand Cru, Le Rognet 2009
Plus de puissance et de gras, moins tendre en bouche.
Un domaine qui fait beaucoup de publicité mais dont les vins sont difficiles à trouver à la dégustation. J’aurais bien aimé faire un tour des Puligny, mais ce ne sera pas pour ce jour-là. Accueil un peu tiède sur le stand, pourtant pas pris d’assaut: je suis certainement tombé au moment où ils rechargeaient leur batterie et se contentaient du minimum en servant un fond de verre. Ils doivent être confiants dans la puissance de leurs vins parce-que la dose dans le verre ne dépassait pas deux cuillères à café.
Meursault, Premier Cru les Perrières 2008
Nez beurré. Bouche équilibre gras/acidité, avec un niveau de gras assez gras pour un Meursault.
Puligny-Montrachet, Premier Cru les Combettes 2007
Sur la tension acide. Toujours bel équilibre. Finale reste sur la tension.
Bienvenues-Bâtard-Montrachet Grand Cru 2007
Plus de gras, la tension semble moindre. Plus large et finale plus souple.
Des vins souvent impeccables pour représenter Chablis.
Chablis Premier Cru, Beauroy Domaine 2010
Nez beurré, presque des impressions de persillés.
Chablis Premier Cru, Montmains Domaine 2010
Nez plus tendu. Attaque perlante, sur la fraicheur. Bien.
Chablis Grand Cru, Les Preuses Domaine 2010
Du gras. Acidité contenue. Très sur la noisette de l’élevage. Un peu fumé en finale.
Encore un inconnu: quel bonheur de pouvoir découvrir des vignerons renommés dans ma région favorite.
Chambertin, 2010
Dès le nez, le style du domaine se livre: nous sommes ici sur le raffinement, pas loin du travail de Thibault Liger-Belair. Bel longueur sur le pot pourri. Bien.
Gevrey-Chambertin, 2010
Nez floral. Finale un peu sèche. Typiquement le profil de Bourgogne difficile d’accès pour les amateurs de vins sudistes.
Mes copains virtuels de FB mais que je ne suis pas encore aller voir chez eux.
Mercurey, La Framboisière 2010
Nez terrien, élevage sur la souplesse.
Nuits Saint Georges, Aux Chaignots 2010
Sur le fruit, un peu tannique en finale.
Corton, Clos des Cortons Faiveley 2010
Nez gibier et grillé. Du fruit, des épices, beau boisé. Tendu.
Mercurey, Clos Rochette blanc 2010
Sur la verdeur et le fruit.
C’est évidemment un gageure de vouloir se faire une idée en cinq vins du style d’un négociant aussi large que Drouhin. L’avantage est qu’ils doivent certainement choisir des bouteilles représentatives de leur style ou qui présentent bien le jour du salon. Ici, j’étais sur les rouges. Et j’ai aimé le style même pris au piège des faciles 2009.
Beaune, Gréves 2009
Nez fumé, torréfaction légère. Bouche toute en rondeur sans sucrosité, le fruit est net. Pas de sècheresse des tannins. Bien.
Chambolle-Musigny 2009
Même signature avec plus d’épices. Une belle longueur sur une finale plus tendue.
Nous passons au stand en deux fois, pour les blancs puis les rouges. Olivier Leflaive nous servira les rouges pendant sa pause déjeuner, en mangeant ses fruits de mer dont les odeurs iodées jurent avec le pinot. Mais après la cohue bonenfant provoquée l’ouverture d’un magnum Montrachet 1997, on a presque l’impression d’être avec Petitrenaud au comptoir d’un bar de Beaune.
Néanmoins, j’aurais préféré les blancs ici.
Puligny-Monrachet, village 2009
Nez sur le bois. Bouche ample et bien calcaire. Finale pleine.
Chassagne-Montrachet, Clos Saint Marc 2008
Nez plus noisette que vanille. Attaque en bouche plus tendue. La tension minérale des Montrachet. Belle persistance. Tout joli.
Corton-Charlemagne, Grand Cru 2008
Nez toasté. Bouche grasse.
Montrachet Grand Cru 1997
Servi en magnum. Sur des notes oxydatives. Un peu plus raffiné que la simple cire. Pas à mon gout.
Volnay, Clos des Angles 2009
Sur la tension. Un peu de soyeux en finale.
Retour dans la galaxie Bollinger. Comme chez Alaya, ce ne sont pas les vignerons qui présentent les vins, même si nous avons pu voir Gille de Courcel à la tache. Des commerciaux tous très professionnels (gérant avec calme et tact l’affluence sur leur stand), comme des vendeurs de voiture très attachés à leur marque (dans le bon sens du terme).
Pour les bourgognes ici, je les ai apprécié quoique le style soit un peu trop marqué par le bois, heureusement moins marqué dans les “entrées” de gamme.
Chassagne-Montrachet, Les Chevenottes 2010
Bien salin. A mon gout.
Beaune, Clos des Moines, Premier Cru 2010
Plus fort, plus concentré.
Savigny-Lès-Beaune, Hauts Marconnets Premier Cru 2010
Nez très boisé. Bouche caramel, avec acidité et encore un peu de perlant.
Pernand-Vergelesses, Les Caradeux Premier Cru 2010
Plus d’amertume. Le boisé passe un peu mieux à mon gout.
Corton Vergennes, Grand Cru, Domaine Héritiers Paul Chanson 2010
Nez surprenant sur le fruit. Bouche encore en devenir. Très belle gourmandise
Beaune, Clos de Féves, Premier Cru Monopole Chanson 2009
Bien, sur la puissance. Fût digéré.
Chambertin Clos de Bézes Grand Cru 2009
Nez viandé. Bouche tannique, épicée. Finale mentholée.
Découvert l’année dernière au Grand Tasting, je retrouve les vins de David, cette fois présentés par Madame (?). Ses 2009 ne m’avaient pas particulièrement marqué, mais les 2009 ne me permettent pas de me faire un avis sur le style des vignerons que je ne connais pas encore.
Monthélie, Les Hauts Brins 2010
Belle entrée de gamme, style fruité.
Meursault 2009
Encore un peu de tension.
Meursault, Premier Cru les Boucherottes 2010
Un peu de perlant amène de la fraicheur.
Loire
Domaine Vacheron
Jean-Laurent Vacheron, très en verve ce jour-là semblant dans son élément à expliquer Sancerre et ses vins, relancé par la curiosité des visiteurs. Je retrouve les vins dégustés lors de Biodyvin (toujours amusant de constater comment mes impressions se contredisent même à un mois de distance).
Sancerre, Les Guigne-Chèvres 2011
Très tendu: fait grincer les dents. Finale salivante.
Sancerre, Les Romains 2011
Presque plus gras, moins tendu.
Sancerre, Paradis 2010
Bouche piquante, nerveux. Bien.
Sancerre, Chambrates 2010
Plus de gras, du fruit. Toujours ce piquant. Encore les dents qui grincent.
François Crochet
Domaine encore inconnu pour moi, me permet d’élargir ma perception du Sancerre blanc que j’ai travaillé ce mois-ci. Pas très disponibles ou pas habitués à voir autant de passionnés de vins en si peu de temps, ils ne parlent pas beaucoup de leurs vins.
Sancerre, Le Chêne Marchand 2011
Plus de tension que le domaine, presque minérale. Grain séduisant, un peu d’amertume.
Sancerre, Les Amoureuses 2011
Nez anisé. Souple en bouche: la tension est plus sur l’acidité que sur la minéralité.
Encore un domaine inconnu pour moi. Stéphane Riffault me présente les vins avec les différents terroirs.
Sancerre, Les Boucauds 2011
élevage 20% en fût. Nez variétal. Finale fruitée.
Sancerre, Les Chasseignes 2011
Terroir de Caillotes. Nez variétal gommé par un peu de calcaire. Bouche citronné. Un peu de perlant.
Sancerre, Les Denisottes 2011
Terres blanches profondes; élevage de 9 mois en fût. Nez presque du gras, variétal très discret. Fruits presque exotiques. Belle tension, très fruits blancs (poire). Fraicheur presque perlante.
Sancerre, Les Desmalets 2011
Terres proches des Denisottes mais moins profondes. Plus rond, plus de gras. Du fruit pointe.
Bordeaux
Les bordeaux n’étaient absolument pas prioritaires dans la liste des stands sur ce salon, mais avec Alain nous voulions gouter des Sauvignons en dehors de Sancerre. Nous demandons donc à déguster les blancs secs.
Bordeaux, Château Reynon, blanc 2011
Sémillon, Sauvignon. Souple. Peu variétal.
Graves, Clos Floridène, blanc 2011
Sémillon, Sauvignon; le vin que je retrouve souvent en FAV. Plus passe-partout qu’un Pessac-Léognan.
Bordeaux, Château Doisy-Daëne, “Grand Blanc”, blanc 2011
Sémillon dominant, Sauvignon, sur terroir calcaire; un sec en marge de Barsac; 15% fût neuf. Sur les fruits exotiques, du gras. Bien.
Rhône
Je n’avais pas encore eu l’occasion de gouter les vins de cette coopérative dont j’ai pu lire plutôt du bien dans une région où les vins grimpent plus vite en prix qu’en plaisir.
Lors de notre passage, le stand était en auto-gestion par les dégustateurs. Cela donnait un peu air comptoir de bistrot décontracté. Les vins ont montré un style “lardé” que je n’aime pas retrouvé dans les Syrah. Cela semble un style assumé, mais qui ne m’attire pas vers leurs vins.
Hermitage, Gambert de Loche 2003
Nez fumé, salaison. Bouche tannique.
Hermitage, Epsilon 2006
Le même style, plus discret. Plus de souplesse. Finale sèche. Un peu mieux.
Hermitage, Gambert de Loche 2000
Nez lardé. Bouche un peu sèche encore.
Pour étendre ma connaissance des Syrah nordiques.
Saint-Joseph 2009
Vineux et fumé.
Crozes-Hermitage, domaine de Thalabert 2006
Un peu trop viandé à mon gout.
Hermitage, La Petite Chapelle 2006
Plus de matière.
Hermitage, La Petite Chapelle 2006
De la fraicheur du menthol. Encore un peu de perlant à l’attaque.
Plutôt pour gouter les 2010 que nous venions de recevoir de notre réservation en primeur: soit se réconforter en pensant aux belles bouteilles arrivées en cave soit regretter de n’avoir pas pris toute la gamme.
Saint-Peray, Le Mialan, blanc 2010
Suave, arômes de pêche dominants.
Hermitage, Les Miaux, blanc 2010
Très bien, sur l’équilibre.
Crozes-Hermitage, Les Pichères 2010
Nez glace au café. Belle tension, beaucoup de fruit et d’épices en bouche. Encore sur la torréfaction.
Saint-Joseph, Lieu-Dit Paradis 2010
Très bon, des arômes de violette et de glace au cassis. Jugé très bien par les 3 dégustateurs
Hermitage, Les Miaux 2009
Plus sérieux comparé à la gourmandise des 2010.
Ermitage, Les Dionnières 2009
De la puissance. De l’alcool. Superbe acidité en finale.
Leurs Syrah avaient un de nos coup de cœur du Grand Tasting de l’année dernière avec leurs 2009, à Hakim et moi. Une confirmation pour Hakim, une surprise pour moi qui avait préféré jusqu’à présent le style Ferraton ou Chapoutier. Le stand est partagé cette année avec les Champagnes Deutz, leurs confrères du groupe Roederer. La maitre de chai nous sert les vins, peu rompue à l’exercice (le stand est pris d’assaut), on sent la frustration de ne pas pouvoir parler des vins surtout devant les visiteurs allemands dont elle maitrise la langue.
Pour faire court, je suis moins impressionné par leurs 2010, mieux réussis à mon gout chez Ferraton.
Crozes-Hermitage, Grand Chemin 2010
Fruité et épicé. Un peu tannique en finale.
Saint-Joseph, Saint Épine 2010
Sélection parcellaire. Sur la gourmandise, finale soyeuse.
Hermitage, Domaine des Tourettes 2010
Des tanins sur le devant.
Hermitage, Bressards 2007
Nez poivre. Bouche épice (clou de girofle). Finale mentholée.
Côte Rotie, Seigneur de Maur 2009
Belle mâche. Fumé, fruité. Bien.
Juste un petit tour puisque j’avais récemment fait une dégustation avec Biodyvin.
Australie, Pyrénées – Victoria, Landsborough 2009
Nez très olive/Tapenade. En bouche, mâche du cacao en poudre.
Ermitage, Pavillon 2007
Encore un bébé. De la puissance. Tannins bien intégrés. Bien
Languedoc-Roussillon
Je profite qu’Olivier Decelle soit sur le stand pour déguster un de ses seules bouteilles qui lui reste à la dégustation en cette fin de salon.
Maury “Légende” sec 2011
La réputation des VDN du domaine n’étant plus à faire, il semble s’amuser à travailler sur une version sec. Joli croquant du raisin en bouche. Finale fraiche. Bien.
Julien Seydoux est très actif sur FB. Je profitais de le rencontrer en chair et derrière ses bouteilles pour déguster ses vins.
Faugères, Impertinent 2011
Assemblage des 4 cépages (GSMC). sur la gourmandise. Du cacao, de la sève.
Faugères, Impertinent blanc 2011
Assemblage 45% Marsanne, 45% Roussanne, 10% Viognier. Nez sur la douceur de la Roussanne. Belle tension. Finale sur un légère amertume des agrumes.
Faugères, Inverso 2010
Assemblage Mourvèdre, Grenache et Syrah. Bouche plus nature. Un peu sec. Finale fraiche sur les épices (et le pain d’épices).
Faugères, Clos du Jou 2010
Syrah, 12 mois de barrique. Même nez nature. bouche sur le poivre. Peu de brulure de l’alcool mais un peu sec.
Faugères, Raison d’être 2010
Syrah 50%; Grenache 25% et Mourvèdre 25%. Bouche plus sur le toasté (cacao plus que café). Beau touché.
Espagne – pavillon Barrère & Capdevielle
Les vins d’Espagne présentés par Florent Barrère avaient été La Découverte du Grand Tasting 2011. Depuis, j’ai pu à nouveau déguster ces vins. A chaque fois,j’ai l’impression que de nouvelles portes s’ouvrent. Je viendrais au Grand Tasting rien que pour rencontrer les vignerons que Barrère & Capdevielle font venir.
Tom Puyaubert me présente sa gamme de Rioja.
Rioja, Bozeto 2011
50% Grenache. Simple, sans tannins. Reste fluide.
Rioja, Horizonte 2010
Sur l’amertume (presque verdeur). Finale un peu sucrée (douceur, chaleur).
Rioja, Exopto 2010
60% Graciano. Plus de matière, plus de fruit. Du bois. Fraicheur en finale.
Rioja, Horizonte, blanc 2011
70% Viura. Nez fruité ouvert. Bouche amère, tendue. Bien.
Rioja, Predicador 2010
Fruit rouge croquant. Tannins sur les joues.
Rioja, Léa Cueva del Contador 2009
Du croquant et de la fraicheur. Tannins très présents. Mieux que Predicador.
Rioja, Contador 2009
Florent nous fait gouter dans les coulisses cette bouteille mythique. Je n’ai rien noté, mais je me souviens d’un très bel équilibre, sans aucune impression de puissance. Les tannins se faisaient presque oubliés comparés aux autres vins.
Cataluñya, Massis, blanc 2011
Elevage en bois. Bien fondu. Des épices (poivre).
Je retrouvais Viki pour me faire déguster ses vins, figorifiée par une journée passé sous la clim de la salle. Heureusement, je la retrouvais le lendemain en meilleure forme dans l’ambiance plus chaude en absence de clim (dommage pour le vin).
Toro, Viñas 2010
Facile et séduisant. Un peu sec en finale
Toro, Crianza 2009
Nez mieux, fruité
Toro, Gran Elias Mora 2009
Sélection de barriques de la Crianza, pas fait tous les ans. Très marqué par les tannins du bois neuf. Belle fraicheur en finale redresse le vin.
VDN, Dulce Benavides 2010
La récréation de Viki. Très bizarre au nez et en bouche. Atypique.
Italie
Florent Barrère m’accompagne pour déguster quelques italiens et me fait rencontrer le Marquis Carlo Guerreieri Gonzaga pour déguster .
Trentino, IGT Vigneti delle Dolomiti, San Leonardo 2004
Assemblage '”bordelais” de Cabernet Sauvignon et Franc, d’un peu de Merlot et de Carmenère. Nez fumé et tabac. Tanins encore à se fondre.
Trentino, IGT Vigneti delle Dolomiti, San Leonardo 2001
Nez encore plus marqué tabac. Encore de la fraicheur. Certainement à maturité.
Trentino, IGT Vigneti delle Dolomiti, San Leonardo 1999
Sur les notes d’évolutions animales (cuir).
… et quelques bouteilles grapillées, avec notamment les vins étonnants de Stéphane Derenoncourt, un peu plus disponible en toute fin de salon pour nous parler de ses vins indiens et turques (en vidant les fonds de bouteilles dans nos verres); et les Cabernet Francs bien nets d’Olga Raffault présentés par Sylvie.
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